En cette fin de saison bigrement tendue, une seule politique: celle du résultat.
Anderlecht n'a pas battu le Standard, à mort l'arbitre. Ostende gagne contre Braine: changer l'entraineur de Braine.
Même au tennis de table, nos sélectionneurs, entraineurs sont mis sur les listes de transfert, la moindre anicroche et ils passent aux oubliettes sans autre forme de procès. Pression interne sur les joueurs (cf commentaires pour la H)
L'équipe L n'étaient pas en reste! C'est toute l'équipe H qui se retrouvait en L avec comme seule consigne: Gagner ou mourir. Même si la victoire ne donnait aucune garantie de sauvetage.
Dans mon second match, rarement, je me suis autant battu contre la malchance, la réussite de l'adversaire, les filets, en particulier, en fin de sets pour finalement m'incliner sur deux derniers filets et un bord de table avec un score de 10-12 / 11-3 / 11-4 /9-11 / 12-14. Les larmes de frustation coulaient de mes yeux fatigués de guetter les bonds irréguliers de cette saleté de balle blanche. Heureusement, mes partenaires étaient là:
- C'est de ta faute fallait pas rater ce smash à 7-5. Tu n'as que la monnaie de ta pièce.
- Va apprendre à servir.
- Adapte ton jeu, sois moins stéreotypé.
- Evidemment, avec ton jeu de primate, sans effet, c'est normal que l'adversaire fasse des filets
- Tu as failli me casser la jambe quand tu as jeté ta raquette dans ton sac (il aurait suffit de 3 ricochets)
Ainsi, réconforté, un peu plus tard, je repars, toujours les larmes dans les yeux, pour mon second match et, vous le croirez pas, mais si, la même malchance pour un résultat quasi identique. J'étais envouté, marcilisé. Pétrifié, anéanti, écrasé par mon destin, je retourne vers mon banc. Même mes partenaires étaient tétanisés par ce score si improbable. Mais rapidement, il y en a un qui se reprend pour me dire que je dois adapter mon jeu (le type avait picot et antitop, je crois) à l'adversaire. Anéanti, j'ose lui dire: "Oui, mais toi, tu as perdu 2-11 / 5- 11 / 11 - 9 / 5- 11 contre lui" Mal m'en pris, la réplique revient immédiament: "Oui, mais moi, je n'ai perdu qu'un match!"
En face, 3 D6 et un E2. Nous avons gagné haut-la-main avec un score de 11-5. Pendant que les meilleurs de l'équipe prenaient leur douche en se congratulant mutuellement, je passai l'éponge sur la table, je commandai le verre et balayai vite fait sous les tables. Enfin, je me sentais utile. Les joueurs de l'équipe H tentaient bravement de me consoler en m'expliquant que mon rôle avait été primordial en ne jouant pas dans la H... Je me suis vengé sur les adversaires en disant qu'ils feraient mieux de jouer en 6 l'année prochaine; merde quoi, ils avaient perdu.
Michel 4, Fabrice 3, Thierry 2 (perdu les deux à la belle serrée, et PRESQUE autant de malchance que moi), Luc 2.
Notre victoire évitera-t-elle à la L d'être barragiste? A suivre.
La H se sauve donc sans même passer par les barrages. J'ai hâte d'être l'année prochaine et de rejouer avec les mêmes partenaires en 3 (
). Faut avouer qu'on rigole bien. Que toute l'année, malgré l'abscence de notre 5ièm joueur, il y a eu une super ambiance. Un esprit d'équipe poussé très loin tout en gardant notre esprit de club. Les commentaires post-mortem sur le forum étaient à peine exagérés (excepté sur la fin car pour éviter la répétition, il fallut en remettre une couche
) Le meilleur des capitaines. Et puis, ... on ne change pas une équipe qui gagne!
Un petit souhait pour l'année prochaine en forme de clin d'oeil: avoir toujours God comme sélectionneur (jusqu'à la fin de ma vie) et Pierre qui joue en parallèle avec nous, pour le côté gazette Salut les Copains!
Donc, à l'année prochaine, si je ne me pends pas avant